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Revue du Rhumatisme ; 87:A287, 2020.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-947419

ABSTRACT

Introduction La sédentarité est responsable de nombreuse comorbidité dans les pathologies rhumatismale ou non avec une augmentation du risque comorbidité cardiovasculaire. Néanmoins, nous ne connaissons pas précisément à l’heure actuel l’impact de cette sédentarité sur les répartitions des compartiments corporels (masse grasse, masse maigre). Dans le contexte exceptionnel de cette année et l’épidémie de COVID-19, le gouvernement à pris une mesure exceptionnelle de confinement de la population afin de limiter la propagation du virus entraînant une augmentation de la sédentarité. L’objectif de cette étude était donc d’évaluer l’impact de la sédentarité imposée sur les répartitions des compartiments corporels. Patients et méthodes Nous avons inclus tous les patients suivis en hôpital de jour pluridisciplinaire après information et récupération d’un consentement signé, à l’exclusion des femmes enceintes. La sédentarité était évaluée par l’autoquestionnaire de Ricci et Gagnon (R&G). La mesure des répartitions des compartiments corporel se faisait à l’aide de l’absorptiométrie biphotonique à rayon X corps entier (DEXA) ;gold standard dans cette indication. Les mesures étaient réalisées avant ou pendant les 15 premiers jours de confinement pour la première mesure et à M2±15 jours pour la mesure post-confinement. Résultats Soixante-deux patients ont été inclus dans cette étude. Quarante-cinq patients ont effectivement bénéficiés des mesures répétées des compartiments corporels dans le délai du confinement. L’âge moyen était de 39,98±16,31 ans, avec une légère majorité d’homme (53,33 %). L’IMC moyen était de 24,86±3,97, les patients étaient en moyenne actif (R&G=22,6±7,60) ;un score>18 définissant les patients actifs. Pendant le confinement, les patients diminuaient leurs activités physiques de manière statistiquement significative (R&Gpré=23[18,5–29] vs R&Gpost=19[14–27] p=0,0194). Le confinement a entraîné une prise de poids dans notre cohorte statistiquement significative (masse pré=71,56[62,55–83]kg vs masse post=72,26[62,17–84,50]kg, p=0,0272). L’analyse des répartitions des compartiments corporels montre que cette prise de masse est principalement due à une prise de masse grasse (MGpré=22,54 [17,44–25,93] kg vs MGpost=23,04 [17,93–27,93] kg p<0,0001) alors que la masse maigre (MM) et l’indice de masse musculaire appendiculaire n’étaient pas modifiés après le confinement. Certains patients ont paradoxalement augmentés leur activité physique pendant le confinement, nous avons donc voulu évaluer les modifications standardisées sur l’activité. Dans le groupe sédentaire(R&G<18), la prise de poids était statistiquement significative (masse pré=75,33±12,91 vs masse post=76,32±12,95 p=0,0485) alors que le groupe actif n’avait pas de modification significative (masse pré=73,02±13,94 vs masse post=73,45±13,85 ;p=0,2721). Dans le groupe sédentaire, la prise de MG expliquait les variations de masse totale (MG avant=23,88±5,634 vs MG post=25,52±6,070 p=0,0001) alors qu’il n’y avait pas de différence sur la masse maigre (MM pré=49,06±10,54 vs MMpost=48,07±10,38 p=0,0686). Conclusion La sédentarité entraîne une prise de masse grasse sans perte de masse maigre à court terme. Le questionnaire de Ricci et Gagnon pourrait être utilisé en dépistage de cette sédentarité dans les rhumatismes inflammatoire afin de pouvoir conseiller la pratique d’une activité physique adapté à la pathologie.

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